Histoire :
Il était une fois, un jeune psychopate... Mais qu'est-ce que je raconte?! Commençons par le commencement! Hilda et Samuel... Hilda et Samuel sont deux personnes qui n'ont pas eu beaucoup de chance dans leurs passés respectifs.
Sig Vargass... Évidemment, ce pauvre gars n'est pas né avec ce nom! Ce serait drôlement méchant de la part de ses parents de l'avir appelé "Sig"... Sig n'a aucun souvenir de ses parents biologiques. Il est né à Lavarmahass. Disons simplement que, comme beaucoup de personnes dans cette ville, ses parents et lui n'ont pas eu beaucoup de chance...
À ses deux ans, Mugen - Sig, de son vrai prénom - était quasiment tout le temps dans les bras de sa mère. Son père, lui, n'était pas souvent présent, étant donné que c'était un homme qui s'acharnait au boulot pour subvenir aux besoins de sa petite famille. Disons simplement que tout se passait bien dans le plus merveilleux des mondes pour eux...
Jusqu'au jour où un inconnu ne s'immisce dans leur vie... En fait, Samuel avait d'énormes dettes à cause du fait que la vie lui coûtait trop cher. Il s'était donc tourné vers Kuro Vargass, un usurier, afin d'emprunter une somme d'argent non négligeable... Le problème, avec les usuriers, c'est que, au plus on prend du temps à rendre l'argent, au plus la somme augmente... C'est ce qui s'est passé pour Samuel... Ce dernier a reçu une... "Visite de courtoisie" de son usurier, accompagné d'une vingtaine de "gentihommes", chez lui... L'usurier, lui, ne disposait pas "d'arguments" pour traiter avec Samuel, ce qui n'était pas le cas des personnes qui l'accompagnaient... Autant parler sans métaphore, ils avaient des battes, des katanas, des pieds de biche et ainsi de suite... Disons aussi qu'après leur visite, il ne restait plus grand-chose du père de Sig. Hilda, elle, était - pas de chance pour Kuro - fille de mafieux. Le grand-père maternel de Sig se faisait appeler "Dom Peregrino" et était connu pour l'énorme importance qu'il attachait à la Famille... Le grand-père de Sig rendit visite à Samuel pendant sa convalescence à l'hôpital pour avoir des informations sur l'usurier. Là, celui-là appliqua l'Omerta à celui-ci.
L'Omerta est une loi très importante, dans la mafia silicienne. Omerta, en italien, signifie la loi du silence. C'est une loi qui se doit d'être respectée par un pacte de sang symbolisant la venue d'un nouveau membre dans la Famille mafieuse.
Samuel, en acceptant ce pacte de sang, était censé assurer sa sécurité. Il n'était même pas question de passer l'Omerta avec la mère de Sig ou avec Sig lui-même, étant donné qu'ils étaient déjà liés par le sang avec ce mafieux.
Dom Peregrino voulut alors rendre la monnaie de sa pièce à l'usurier mais les choses ne se sont pas passées comme il l'avait prévu... En effet, l'usurier avait, de son côté, une véritable armée de "collaborateurs". L'usurier et son armée ne firent alors qu'une bouchée du grand-père de Sig et de toute sa Famille. Il n'a pas fallu longtemps à l'usurier pour faire le lien avec Samuel. Alors il a décidé non pas de se venger directement de Samuel mais de le tuer à petit feu. D'abord, il allait le détruire mentalement, en lui prenant tout ce qui lui était cher et, lorsque ce serait fait, il le tuerait. Kuro savait ce qui était cher aux yeux de Samuel: sa femme et son fils. Alors il a décidé de s'en prendre à eux pendant que le paternel était à l'hôpital.
Arrivé chez Sig, l'usurier abusa de façons diverses et variées de Hilda: totures, viols... Il ne se contenta pas de ne le faire qu'une fois. Il le fit pendant des mois...
Lorsque Samuel était sorti de l'hôpital, Kuro profitait de la présence du père pour encore plus en profiter : Kuro était immobilisé par les hommes de main de l'usurier et ceux-ci forçaient le père à regarder l'usurier abuser de sa femme...
Après deux ans, lors des quatre ans de Sig, sa mère, ne parvenant plus à supporter la situation, finit par se suicider. Le père de Sig était, quant à lui, détruit. Il ignorait qu'il avait signé l'arrêt de mort de sa famille en tentant de la sauver avec des mesures désespérées...
Et c'est lorsque le mental de Kuro était au plus bas que Kuro refit son apparition. Là, l'usurier fit deux choses: il ordonna à ses hommes de main d'immobiliser le père de Sig, pendant que l'usurier allait emmener Sig avec lui...
L'usurier amena alors Sig dans un lieu particulier. Une sorte de laboratoire. Dedans, des scientifiques firent des expériences diverses et variées sur le jeune garçon. Des expériences qu'il ne comprenait pas. Tout ce dont il se souvient précisément, c'est la douleur que chacune de ces exépriences lui faisaient. Il comprenait aussi qu'il était question de vitesse de réaction, de réflexes... Après tout, après qu'on lui ait injecté une dose de "je-ne-sais-quoi" chaque jour, Sig ressentait une douleur intense pendant plusieurs heures. Ensuite, il était obligé d'entraîner ses réflexes dans ces activités sportives diverses et variées pendant le reste de la journée.
Durant près d'un an et demi, ce fut le quotidien de Sig, jusqu'au jour où les injections ne lui firent plus rien. Là, les scientifiques qui se sont occupés de lui avaient l'air satisfaits.
Quelques temps plus tard, l'usurier était revenu le chercher et l'avait emmené dans son repère.
Lorsque Sig a eu six ans, donc quatre années après les événements qui ont touché ses parents et deux années après qu'il soit entré dans ce mystérieux laboratoire, Kuro finit par enfin se présenter à lui.
Sig, qui était désormais un jeune garçon mince, vêtu d'un t-shirt sans manches trop grand pour lui et d'un short qui lui arrivait sous les genoux, entra dans un bureau dans lequel les murs étaient recouverts d'étagères dans lesquelles étaient exposées toutes sortes d'armes blanches. Le sol, contrairement au reste du repaire dans lequel il se trouvait, était propre. Sig parvenait même à voir son reflet dedans. C'est à ce moment-là qu'il avait remarqué ses joues creuses, sa peau pâle et les blessures qu'il avait aux bras, suite aux nombreux passages à tabac que les hommes de main de Kuro lui avaient faits passer. L'usurier était assis de l'autre côté d'un large bureau sur lequel il y avait des piles de documents, un cigare à la bouche. C'était un homme apparemment asiatique (du XXIe siècle) très musclé et vêtu d'un costar blanc. Il avait pris soin de cacher derrière sa chaise son arme préférée: un sabre dont la lame était noire et le manche, blanc. Sig fixait l'usurier avec un regard vide d'émotion. En principe, en sachant que l'homme en face de soi est la cause de toutes les souffrances que l'on subissait, le regard qu'on affichait n'était pas celui-là mais un regard empli de haine. Ce détail n'échappa pas à l'usurier. Celui-ci s'adressa alors à Sig d'un ton calme:
- Sig - parce que c'est comme ça que tu t'appelleras, désormais -, j'ai une proposition à te faire.
Sig fixa alors l'usurier dans les yeux sans que l'expression de ses yeux ne change. L'usurier n'était pas habitué à ça. Habituellement, les personnes qu'il rencontrait lui affichaient deux expressions: soit la joie, soit la peur. C'était la première fois depuis des années qu'une personne était impassible devant lui. Sig resta silencieux, alors Kuro continua:
- J'aimerais que tu commences à travailler pour moi.
Il tendit ses bras vers les étagères remplies d'armes avant de continuer:
- L'intégralité du contenu de ces étagères, je t'apprendrai à l'utiliser. Ma seule condition, c'est que tu sois un gentil garçon obéissant...
Sig leva alors un sourcil. Une autre expression que l'usurier n'avait pas l'habitude de voir. Sig ouvrit alors la bouche. L'usurier haussa alors les sourcils, s'attendant à une réponse de Sig mais la question que Sig allait lui poser le fit se retenir de rire.
- Monsieur... Ça veut dire quoi "l'intégralité du contenu"...?
Là, l'usurier se rappela alors d'une chose qu'il ne se serait jamais cru capable d'oublier: Sig n'avait que six ans. Il ne disposait pas du bagage dont lui disposait intellectuellement parlant. Évidemment, pour un adulte, le sens de ces mots avait un sens tout ce qu'il y a de plus banal mais ce n'était pas le cas d'un enfant de six ans...
Celui-ci soupira alors:
- D'accord... "L'intégralité du contenu", ça veut dire "tout ce que ça a". Tu comprends, Sig?
Sig hocha alors la tête avant de répondre:
- Oui, monsieur... Vous voulez m'apprendre à utiliser tout ce qu'il y a dans ces étagères. C'est ça?
L'usurier hocha la tête:
- C'est ça. Mais, s'il te plaît, arrête de m'appeler "Monsieur". Je m'appelle "Kuro Vargass" mais appelle moi "Kuro".
Sig hocha une nouvelle fois la tête:
- D'accord, Monsieur Kuro...
Kuro, l'usurier, fronça alors les sourcils. Il n'aurait jamais cru qu'un enfant aussi jeune avait appris de telles formules de politesse dans un milieu où des hommes l'ont tabassé pendant deux années... L'usurier se dit alors que le mental de cet enfant était beaucoup plus dur que la majeure partie de ses hommes, ce qui le convainquit davantage à vouloir l'élever.
Durant les dix années qui ont suivi, Kuro s'occupa personnellement de l'entraînement de Sig. Le garçon apprenait étonnamment vite. Kuro avait rapidement prit goût à enseigner à Sig à utiliser des armes blanches. Néanmoins, toute chose à une fin, y comprit cet apprentissage.
Kuro rappela une nouvelle fois Sig dans son bureau.
Arrivé dans le bureau de Kuro, Sig s'inclina devant Kuro:
- Que puis-je faire pour vous, Monsieur?
Kuro esquissa un léger sourire:
- Il y a dix ans, c'était un jeune garçon frêle et sans avenir qui se dressait devant moi... Aujourd'hui, ce jeune garçon est devenu un jeune homme plein de potentiel...
Sig se redressa alors et fixa le regard dans les yeux de Kuro avant de répondre:
- Tout cela, c'est grâce à vous, Monsieur...
Kuro secoua la tête avant de répondre:
- Un apprentissage ne se fait pas que dans un sens, Sig. Je t'ai montré tout ce que je savais mais, toi, tu l'as assimilé et tu l'as perfectionné à ta façon... Tu es devenu un jeune homme admirable par tes propres efforts...
Sig croisa alors ses bras. Ce qui étonnait toujours Kuro, c'était le fait que, malgré toutes ces années, le regard de Sig n'avait pas du tout changé. Il n'y avait pas l'ombre d'un sentiment qui pouvait être perçu dans les yeux de Sig. Kuro, à présent, n'y attachait plus autant d'importance que dans le passé. Ce dernier rentra alors dans le vif du sujet:
- Sig, j'aimerais que tu ailles voir l'un de mes "plus fidèles clients". Ce sera ta première mission. Crois-moi, ton salaire sera plus qu'attrayant...
Sig s'approcha alors du bureau de Kuro et celui-ci donna un bout de papier sur lequel il était noté l'adresse du client que Sig devait aller voir.
Le jeune homme quitta alors le bureau sans dire un mot. Il se dirigea à l'adresse mentionnée uniquement avec un couteau. Arrivé sur place, l'habitation était mal entretenue. Il y avait des déchets partout, l'odeur était nauséabonde - un mélange entre vomi, excréments, et ordures - et l'humidité avait fait des ravages aux murs. Sig, lui, n'y prêtait étonnamment pas attention. Il chercha âme qui vive dans la maison et, dans une chambre à coucher, il tomba sur un homme mal rasé, vêtu d'une chemise sur laquelle il manquait plusieurs boutons et un pantalon classique déchiré au niveau des genoux. Il n'avait q'une chaussure en dain au pied gauche, le pied droit ayant seulement un chaussette trouée au niveau du gros orteil. Sig soupira:
- Voilà une personne qui n'a plus de raison de vivre...
L'homme à qui Sig venait de s'adresser le fixa d'un regard vide comme le sien. Sig leva un sourcil puis se rua sur lui, son couteau à la main. Ce fut rapide. Un coup horizontal qui fit une profonde entaille dans la gorge du pauvre type. L'inconnu ne broncha même pas. Il gisait par terre, baignant dans son propre sang, fixant le plafond le sourire aux lèvres. Sig, lui, se retourna alors après que l'inconnu ait rendu son dernier souffle.
Lorsqu'il fut sorti de la maison, Sig eut un frisson et, pour la première fois en dix ans, il esquissa un sourire.
- C'est le moment que je préfère... Lorsque l'âme d'une personne quitte son corps pour rejoindre le Royaume des morts...
Durant les six années qui ont suivi, Sig enchaînait mission sur mission. Kuro avait remarqué un détail, chaque fois que Sig revenait de mission. Ce dernier souriait à chaque fois qu'il revenait d'une mission de meutre. Alors, un jour, Kuro convoqua Sig dans son bureau.
- Oui, Monsieur? demanda le jeune homme de 22 ans à son patron.
- Sig... J'ai une question à te poser... Ce n'est qu'un détail mais... Est-ce que tu aimes ce que tu fais?
Sig leva un sourcil:
- Comment ça...?
- Est-ce que tu aimes jouer les usuriers...?
Là, les yeux de Sig se mirent à briller:
- Si vous saviez, Monsieur Kuro... Voir leurs visages se terrifier, voir le sang qui gicle lorsque j'enfonce ma lame dans leur chair... Et, surtout, sentir leurs âmes quitter leurs corps... C'est tout bonnement... Jouissif...
Il reprit un air sérieux puis fixa Kuro dans les yeux:
- Donc, pour répondre à votre question, oui, j'aime ce que je fais...
Kuro fronça alors les sourcils:
* Ce jeune homme est devenu complètement fou... Qu'est-ce que j'ai créé...? Un monstre... Il est le meilleur de mes hommes, il est tout à fait digne de confiance mais, pour des raisons que j'ignore, il m'effraie...*
Là, la culpabilité se mit à ronger Kuro. Alors il décida de se confesser à Sig:
- Sig...?
- Oui, Monsieur?
- Tu souviens-tu de tes parents?
Sig secoua la tête:
- Non, Monsieur. Est-ce que c'est important?
L'usurieur hocha la tête. Il remarqua aussi que ses mains tremblaient. Il posa alors la paume de sa main sur le manche blanc de son arme préférée, qui était juste à côté de sa chaise.
- Effectivement... Ça l'est... Tes parents... Plutôt ton père était devenu mon client il y a 16 ans... Est-ce que tu te souviens de la première mission que je t'ai assignée...?
Sig hocha la tête, les sourcils froncés:
- Où voulez-vous en venir, Monsieur Kuro...
- Et bien... L'homme que tu as tué était ton père... Par ma faute, ta mère s'est suicidée à tes quatre ans...
Là, le regard de Sig changea complètement. Non seulement l'expression du visage de Sig avait changé mais aussi la couleur de ses yeux. Ils étaient passés du brun au rouge Bordeaux. Sig n'avait plus l'expression vide qu'il affichait chaque fois qu'il entrait dans ce bureau. Là, il affichait un sourire sombre. Kuro fronça alors les sourcils et attrapa son arme avant de se lever de sa chaise et de passer par dessus son bureau et d'attaquer Sig. Ce dernier esquiva sur le côté avant de détruire l'une des portes vitrées des étagères de Kuro et d'attraper une arme au hasard. Il s'agissait d'un wakizashi.
Le wakizashi est un katana mais dont la lame est plus courte.
Kuro fonça une nouvelle fois sur Sig et les deux hommes firent s'entrechoquer les lames de leurs armes. Kuro fit alors un bond en arrière et Sig lui courut dessus d'un air amusé. Kuro tenta alors d'abattre sa lame sur Sig, qui fixa alors la lame. Sig vit alors la lame tomber sur lui au ralenti. Ce n'était pas une grande surprise pour lui. Chaque fois qu'il se battait, ça se passait comme ça. Il avait l'impression que le temps ralentissait autour de lui. Il passa à côté de la trajectoire de l'arme et planta la lame de son arme dans la hanche de Kuro. Ensuite, il tourna son arme de telle sorte à ce que le tranchant de la lame soit tournée vers le haut et monta la lame jusqu'au diaphragme de son adversaire. Kuro, lui, hurla de douleur. Sig, lui, lâcha la lame et de dirigea vers l'étagère qui était devant lui. Il en détruisit la porte et attrapa une paire de machettes. Kuro se retourna brusquement tout en retirant le wakizashi que Sig lui avait enfoncé dans le côté avant de tenter une nouvelle fois d'attaquer Sig. Ce dernier esquiva sur sa gauche pour ensuite planter l'une de ses lames dans le poignet de Kuro. Il déplaça alors sa lame jusqu'à l'épaule de Kuro, qui se remit à hurler à plein poumon avant de lâcher son arme et de tomber sur les genoux. Sig soupira avant de s'accroupir devant Kuro:
- Je m'attendais à mieux de votre part, Monsieur... Vous êtes incroyablement lent...
Kuro aurait voulu répondre mais, là, il n'ouvrait la bouche que pour hurler de douleur.
La vue de l'usurier s'obscurcissait et sa tête tournait. Sig lâcha alors sa deuxième arme et attrapa le visage de Kuro entre les mains:
- Ah non! J'ai pas fini de jouer avec vous, monsieur...
Sig remarqua que Kuro prenait une forte inspiration pour crier mais Sig secoua la tête avant de lui asséner un coup du tranchant de la main sur la gorge., ce qui endommagea les cordes vocales de Kuro, qui ne pouvait désormais plus crier. Ce dernier s'affola, s'éloigna de Sig et reprit son arme. Sig esquissa un léger sourire:
- Voilà... C'est ça que je veux voir... Battez-vous pour votre vie... Montrez-moi ce qu'un homme disposant d'une armée est capable de faire...
Kuro se rua alors vers Sig. S'il avait encore de la voix, il aurait certainement hurlé.
L'affrontement fut rude mais Sig en sortit vainqueur. Il avait quelques entailles mais rien de grave, contrairement à Kuro, qui était allongé au sol, recouvert d'entailles profondes. Certainement mort à cause de toute la quantité de sang qu'il avait perdu.
Sig prit alors le katana de Kuro et sortit du bureau. Là, il apperçut les hommes de Kuro, armés, en train de le fixer. Sig leva un sourcil:
- Pourquoi aucun d'entre vous n'est intervenu?
L'un d'entre eux s'avança avant de répondre:
- Comme n'importe lequel d'entre nous, le Patron a son honneur. Nous ne voulions pas qu'il se batte comme un lâche.
Sig soupira:
- Et maintenant vous voulez le venger, n'est-ce pas?
Son interlocuteur sourit:
- Tu comprends vite, gamin...
Cet affrontement-là était bien plus éprouvant pour Sig que celui contre Kuro. Il fut étonné de voir qu'il était le dernier debout. Le repère de Kuro faisait désormais peine à voir. Des membres d'un côté, des organes de l'autre... Le tout recouvert de sang. Sig, lui, se retrouva avec les vêtements déchirés et avec encore plus d'entailles. Il a alors titubé jusqu'au bureau de Kuro où il s'affala sur la chaise de son ex-patron, exténué.
Avant de fermer les yeux pour se reposer, il prit une profonde inspiration et sourit:
* Avec ça, j'ai mon quota d'âmes pour au moins une année... *
Et il s'y est tenu. Durant l'année qui a suivi, Sig est resté calme et discret. Il a continué le commerce d'usurier mais de façon moins violente que Kuro. Ensuite, tout d'un coup, sa soif de sang est revenue.
À ce moment-là, Sig avait un appartement dans le quartier résidentiel. Il avait même une petite amie. Malheureusement pour elle, elle était présente lorsque sa soif est revenue... Autant dire qu'il n'en reste plus grand-chose, aujourd'hui...
Dans sa chambre, il ouvrit les deux portes d'une garde-robe. Mais ce n'était pas des vêtements qu'il y avait dedans, c'était toutes les armes qui se trouvaient dans le bureau de Kuro, une année auparavant. Il croisa les bras et regardait les armes une à une:
* Avec laquelle vais-je aller m'amuser, aujourd'hui...? *